Gaza: Nouvelle opération israélienne en cours à l'Hôpital Al-Chifa

La rédaction
13:2618/03/2024, понедельник
MAJ: 18/03/2024, понедельник
AFP
Les troupes d'occupation israéliennes attaquent l'hôpital Shifa de Gaza.
Crédit Photo : IDF (Israeli Defense forces) / AFP
Les troupes d'occupation israéliennes attaquent l'hôpital Shifa de Gaza.

L'armée d'occupation israélienne mène une nouvelle opération à l'hôpital Al-Chifa, le plus grand de Gaza, accusant encore une fois le Hamas d'utiliser les lieux comme bases de commandement.

Des témoins sur place ont confirmé entendre des bombardements, dans cet endroit où des dizaines de milliers de déplacés se trouvent.


Selon un communiqué de l'armée d'occupation israélienne, des soldat
s "mènent en ce moment une opération ciblée dans la zone de l'hôpital Al-Chifa"
à Gaza-ville (nord), basée sur des renseignements indiquant l'utilisation de l'établissement par des combattants hauts gradés du Hamas.

Des témoins ont rapporté des opérations aériennes sur le quartier d'al-Rimal à Gaza-ville, où l'hôpital est situé, avec des éclats d'obus tombant dans la région. Des habitants ont déclaré que plus de 45 chars et véhicules blindés de transport de troupes israéliens sont entrés dans al-Rimal, certains mentionnant des combats autour de l'hôpital.

Les autorités israéliennes ont appelé les habitants à rester chez eux, alors que des témoins sur place ont déclaré que des drones tiraient sur les personnes dans les rues près de l'hôpital.


Le service de presse de Gaza a affirmé que l'hôpital Al-Chifa était bombardé, indiquant la présence de dizaines de milliers de personnes déplacées à l'intérieur.
Il a qualifié l'attaque de
"crime de guerre"
.

Depuis le début de la guerre, l'armée israélienne accuse le Hamas d'utiliser des établissements de santé comme bases de commandement. Elle était déjà entrée dans l'hôpital Al-Chifa le 15 novembre, affirmant y avoir trouvé des munitions et des armes du Hamas, ce que le mouvement a nié.


L'hôpital ne fonctionne désormais qu'avec une équipe réduite, et moins d'un tiers des hôpitaux de la bande de Gaza sont partiellement opérationnels, selon l'ONU.

L'opération à Rafah "aura lieu"


Le Premier ministre israélien Netanyahu réaffirme sa volonté de lancer une offensive militaire terrestre à Rafah, qualifié de
"dernier bastion du Hamas"
, tout en garantissant qu'elle ne mettrait pas en danger la population locale.

Malgré les craintes de la communauté internationale, notamment exprimées par les États-Unis, Israël demeure déterminé à poursuivre ses objectifs militaires à Rafah, comme l'annonce M. Netanyahu:
"Nous agirons à Rafah, cela prendra quelques semaines mais cela aura lieu."

"Que les bombes cessent"


Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a plaidé dimanche pour un cessez-le-feu à Gaza, déclarant que les Palestiniens
"ont besoin que les bombes cessent"
. Il a également souligné que les habitants ont un besoin urgent de nourriture, de médicaments et d'abris.

Les États-Unis, le Qatar et l'Égypte, en tant que pays médiateurs, tentent de parvenir à une nouvelle trêve après celle de fin novembre. Le Premier ministre israélien Netanyahu a déclaré qu'il n'accepterait pas un accord qui affaiblirait Israël et le rendrait incapable de se défendre.


De son côté, le Hamas a proposé une trêve de six semaines, demandant la libération de 42 otages en échange de 20 à 50 prisonniers palestiniens par otage relâché, ainsi que le retrait de l'armée des zones peuplées, le retour des déplacés et l'entrée quotidienne de 500 camions d'aide à Gaza.


Le bilan humain de la guerre israélienne ne cesse de s'alourdir, avec 31 645 morts depuis le 7 octobre.

Israël contrôle l'entrée des aides terrestres à Gaza, qui reste insuffisante par rapport aux besoins de la population. Selon l'ONG Oxfam, Israël empêche délibérément l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza, en violation du droit humanitaire international.


La communauté internationale redoute une escalade des violences. Washington, principal allié d'Israël, a réaffirmé son opposition à toute offensive à Rafah qui mettrait en péril les civils réfugiés.


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