Egypte: le président ordonne une augmentation de 50% du salaire minimum

12:358/02/2024, الخميس
MAJ: 8/02/2024, الخميس
AFP
Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi arrive à la session de clôture du sommet du nouveau pacte financier mondial, le 23 juin 2023 à Paris.
Crédit Photo : LEWIS JOLY / AFP (Archive)
Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi arrive à la session de clôture du sommet du nouveau pacte financier mondial, le 23 juin 2023 à Paris.

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a ordonné mercredi une augmentation de 50% du salaire minimum, dans un contexte de hausse des prix consécutive à deux années de crise qui continue d'étrangler l'économie égyptienne.

"L'État se devant de soutenir les citoyens dans les circonstances actuelles, j'ai ordonné au gouvernement de promulguer un ensemble de mesures de protection sociale qui comprennent l'augmentation du salaire minimum de 50%, pour atteindre 6.000 livres égyptiens (environ 180 euros) par mois",
a annoncé M. Sissi dans un communiqué.

Actuellement, le salaire minimum en Egypte est de 4.000 livres égyptienne (120 euros).

Cette augmentation concerne les médecins, les enseignants et les infirmières du secteur public, et promet également l'élévation du plafond d'exonération fiscale de 33%, a précisé dans un autre communiqué le porte-parole de la présidence, Ahmed Fahmy.


M. Fahmy a expliqué que la décision de M. Sissi visait à
"alléger le fardeau du coût de la vie pour les citoyens"
, qui croulent sous le poids d'une crise économique qui a débuté en mars 2022 et qui ne montre aucun signe de répit.

Une délégation du Fonds monétaire international (FMI), qui a accordé un prêt de trois milliards de dollars à l'Egypte fin 2022, a récemment souligné
"l'importance cruciale du renforcement des dépenses sociales pour protéger les groupes vulnérables" et "assurer des conditions de vie adéquates aux ménages à revenus faibles et moyens".

Mais les tranches de prêt et les examens de programme ont été maintes fois reportés jusqu'à ce que Le Caire avance sur les réformes économiques, y compris un "taux de change entièrement flexible", comme le stipule le FMI.


En Egypte, la monnaie locale a perdu la moitié de sa valeur en un an à la suite de dévaluations successives, mais, selon des analystes, elle est soutenue depuis le début de l'année dernière par le gouvernement, qui tente d'endiguer une inflation à 35%.

Avec une grave pénurie de devises étrangères qui paralyse le commerce, le coût de la vie dans cette économie dépendante des importations a continué d'augmenter.


Le nouveau salaire minimum de 6.000 livres représentait en 2020 le revenu mensuel moyen des familles en Egypte, où les deux tiers des 106 millions d'habitants sont pauvres ou au seuil de la pauvreté.


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