Afrique du Sud: près de la moitié des jeunes pourrait bouder les élections

10:377/05/2024, Tuesday
MAJ: 7/05/2024, Tuesday
AFP
Des fans se rassemblent lors de la compétition Red Bull BC One Cypher South Africa à Johannesburg, le 23 mars 2024.
Crédit Photo : OLYMPIA DE MAISMONT / AFP
Des fans se rassemblent lors de la compétition Red Bull BC One Cypher South Africa à Johannesburg, le 23 mars 2024.

Seuls 49% des jeunes en Afrique du Sud sont susceptibles d'aller voter aux élections générales du 29 mai, principalement en raison de la corruption, du chômage et des violences sexistes, indique une étude publiée mardi.

Selon une étude de la Fondation de la famille Ichikowitz, basée à Johannesburg,
"49% sont susceptibles d'aller voter, 16% disent qu'ils n'iront pas, et 35% ne se sont pas encore décidés".

D'après l'étude, 85% des jeunes interrogés se disent
"très préoccupés"
par la corruption, 82%
"très préoccupés"
par l'absence d'offres d'emploi et 81% par la violence basée sur le genre.

Les trois quarts des personnes interrogées estiment que l'Afrique du Sud a été mal dirigée depuis trois décennies. Seuls 40% estiment que le gouvernement
"a réussi à créer une société non raciale et à répondre à l'inégalité raciale"
, souligne l'étude.

Et 49% des personnes interrogées jugent que le gouvernement n'a pas réussi à mettre fin à l'apartheid.

La Fondation a mené plus de 1.000 entretiens en face à face auprès des jeunes de 18 à 24 ans dans tout le pays.


L'Afrique du Sud tient le 29 mai des élections générales décisives pour l'ANC au pouvoir depuis 30 ans. Plus de 27 millions d'électeurs inscrits sont appelés aux urnes pour renouveler le Parlement, qui désignera ensuite le prochain président.

Le Congrès national africain (ANC) règne de façon indiscutée sur le pays de quelque 62 millions d'habitants depuis la fin de l'apartheid et l'avènement de la démocratie en 1994.


Mais selon les sondages, le parti historique pourrait pour la première fois en mai perdre sa majorité absolue au Parlement.


L'ANC est confronté à un mécontentement grandissant nourri par un chômage endémique plombant l'économie de la première puissance industrielle du continent, des inégalités croissantes et la faillite des services de base comme l'accès à l'eau et l'électricité.

Les scandales successifs et les affaires de corruption impliquant de hauts responsables du parti ont aussi entaché sa réputation et alimenté une désillusion qui se traduit par une forte abstention.


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